Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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12 janvier 2024

disparition

L’île de Ré en 1985 : ses vacanciers en camping, ses plages, sa canicule, ses jeunes. Qui ne se mélangent pas forcément entre iliens et parisiens. Il n’y avait pas encore uniquement des résidences secondaires hors de prix.

J’ai aimé la play-list forcément années 80 du roman.

J’ai trouvé le début assez long, le suspense ne commence vraiment qu’en seconde partie d’ouvrage.

Contre toute attente, j’ai aimé ces adolescents qui se retrouvent le temps d’un été, certains travaillant déjà, d’autres venus pour les vacances.

Bien sûr, le narrateur parle de son homosexualité (on est dans un roman de Besson, n’est-ce pas) mais aussi du personnage de Nicolas qui a emménager depuis peu avec sa mère.

J’ai aimé découvrir ce personnage par petites touches, l’image qu’il renvoie et ce que l’on peut savoir de son vécu.

J’ai aimé que la petite sœur passe son été à enterrer des batraciens : drôle d’activité.

J’ai souri chaque fois que c’était une parole de François qui clôturait un chapitre, et il en clôt beaucoup.

J’ai aimé cette incertitude.

L’image que je retiendrai :

Celle des roses trémières omniprésentes dans l’île et à chaque coin de roman.

Le Livre de poche

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12 janvier 2024

arnaque

C'est toujours avec bonheur que j'ouvre un roman de l'auteur.
Mais celui-ci m'a légèrement déçu : j'avais deviné une partie du fin mot de l'histoire.
Mais je n'ai pas boudé mon plaisir de lecture, adorant les personnages qui vont boire un coup à la morgue parce que l'un d'entre eux est légiste ; Yann et son costume de statue de la liberté ; Elder sorte de Florent Manaudou de la défonce (p.82)
J'ai aimé les réflexions du narrateur sur les petites villes : quand tu y as grandi, tu ne les connais que trop (où aller et à quelle heure, quel garagiste entube moins que les autres... p.69)
J'ai aimé son avis sur ceux qui se veulent en marge, citent Julos Beaucarne ou Dick Annegarn, se voulant hors-système et surtout contre.
J'ai aimé que le narrateur fasse référence à Romain Slocombe, le mec qui écrit des polars.
J'ai adoré la vieille voiture dont le lecteur cassette ne passe que la chanson L'Aquoibonniste par Jane Birkin.
Le café se boit sans sucre ni cuillère.
Mais cette fois-ci, seuls les détails m'ont intéressés, le fond de l'histoire beaucoup moins.

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2 janvier 2024

famille, suspens

J’ai aimé l’alternance entre 1972 dans le phare et 1992, le point de vue des femmes.

J’ai aimé découvrir peu à peu les pensées des maris et les sentiments de leur femme.

J’ai découvert le fonctionnement du consortium des Phares et Balises de l’époque : les roulements entre les hommes, le nombre de jours au phare, le travail sur place, les lits en virgule contre la parois qui donnent mal au dos les premières nuits.

J’ai été étonné du petit côté mystérieux du récit, parfois : qui est cet homme au costume d’argent qui traverse la route sans regarder ? pourquoi l’un des personnages est-il appelé par le rayon ? qui est le mystérieux réparateur accosté une nuit de brume ?

J’ai aimé que l’autrice brouille les pistes, disséminant ici un pistolet, là des chocolats nocifs.

J’ai aimé que le voile se lève petit à petit sur les personnages (maris et femmes), et que le vent aie le dernier mot.

L’image que je retiendrai :

Celle de Bill sculptant des coquillages pour sa femme, puis sa maîtresse.

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2 janvier 2024

famille

De la vie du philosophe Friedrich Nietzsche, je ne savais rien, si ce n’est qu’il était devenu fou en embrassant un cheval.
Je savais également que sa sœur avait eu une passion pour Hitler, dénaturant les écrits de son frère.La lecture de ce roman m’a permis d’en apprendre plus sur la vie de celui qui fut peu voire pas lu de son vivant, son rapport fusionnel puis inexistant avec sa sœur.J’ai découvert une sœur qui rêvait de grandeur, d’abord en se mariant, puis, une fois son mari mort, en glorifiant son frère. Une sœur capable de mentir et travestir le réel pour qu’il soit conforme à son rêve.

J’ai découvert un Fritz enfant qui souffre de la mort de son père Pasteur, un enfant qui soufre de problèmes de vue qui l’obligent parfois à rester coucher, sa passion adolescente pour le poète grec Théognis de Mégare, nihiliste précoce.

J’ai retrouvé le goût pour la danse du philosophe, et découvert celui qu’il avait pour la petite trempette.

J’ai aimé que l’auteur face intervenir les dieux (les grecs ? les nordiques ?) comme jouant avec les hasards pour unir ou désunir les pauvres humains.

J’ai eu de la peine pour la colonie Nueva Germania que construise Élisabeth et son mari au Paraguay, sans rien préparer, avec leur seule volonté de former une communauté exempte de Juifs loin de l’Europe.

J’ai souris chaque fois qu’était employé le mot cruchon pour désigner Élisabeth.

Je n’ai pas vraiment compris les références à Bernadette Soubirous qui parsèment le roman.

Si j’ai aimé la musicalité du style, comme un long poème en prose, j’ai en revanche moins apprécié les accumulations de mots, comme une liste sans fin.

J’ai aimé les extraits de correspondances, moins les extraits de la maison de santé de Iéna ou à été hospitalisé le philosophe.

J’ai été surprise par le ton de l’auteur, bien loin de ses précédents romans que j’avais aimé.

L’image que je retiendrai :

Celle du cacao Van Houten qu’apprécie tant le philosophe, au point de continuer de crier le nom de la marque dans certains de ses délires.

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2 janvier 2024

échec, souvenirs

Au gré de 64 touches, comme le nombre de cases d'un jeu d'échec, l'auteur nous parle de son enfance, des repas dominicaux avec sa mère, de sa rencontre avec sa femme, et surtout de la place des échecs dans sa vie.
Un livre lu sans déplaisir, mais dont il ne me restera pas grand chose d'ici quelques semaines.