Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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3 février 2014

Pays Basque, policier

Cette fois-ci, l'auteur nous emmène dans le Pays basque. Mais pas de plages sublimes avec des surfeurs aux poitrines bronzées et salées ; pas de Bixente courant dans les vagues.
Voici le pays basque côté enlèvements et pains d'explosif sous les voitures, la côte côté intimidations.
Au départ, on est comme Iban Urtiz, parachuté dans une région dont on ne connait pas les codes, ni la langue. Mais on apprend peu à peu. Comme le personnage principal, on décrypte, on apprend à lire entre les silences.
Et ce que l'on découvre n'est pas très reluisant. Les anciens commandos n'ont pas toujours besoin de se reconvertir dans une guerre sale en Afrique, il y en a également chez nous. Idéal pour le suivi de carrière.

Ce qui m'a gêné, en revanche, c'est la place des femmes dans le récit : silencieuses. Elles savent tout mais ne peuvent rien dire ; elles ne sont jamais en première ligne, seuls les hommes participent à l'action. Elles ne peuvent que pleurer leur mort. Triste destinée.
Un polar rondement mené ; le suspens nous prend de court et la tension monte au fil des pages. Pas le temps de s'ennuyer jusqu'à la fin, terrible.
L'image que je retiendrai :
Celle de la manifestation devant le commissariat. Les manifestants jettent des fruits et légumes sur le bâtiment mais les forces de l'ordre ne bougent pas.
Une citation qui revient comme un leitmotiv :
"Les gardes à vue rendent les filles dures et silencieuses".

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28 janvier 2014

Deuil, renaissance, sororité

C'est donc le roman d'une résurrection, longue, douloureuse.
Dans la majeure partie de ce roman, il n'est question que d'enfermement, un thème cher à l'auteure depuis "Twist".
Quand on décide de plonger dans un roman de Delphine Bertholon, on sait que rien ne sera facile, que l'univers décrit sera triste. Et pourtant, ce roman est lumineux.
Les chaussures font entrer le soleil dans la vie de la petite ainsi que dans la narration.
On attend, on espère le retour à la vie de la petite pleine de TOC de propreté. On sent que sa délivrance n'est pas loin, qui, en effet, finie par opérer.
Une auteure qui sait créer un univers différent à chaque fois. Une auteure que je suis dans chacune de ses aventures.

L'image que je retiendrai :
Celle de la chambre de bonnes sous les toits, enfin emplie de lumière et de chaleur.

Héloïse d'Ormesson

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28 janvier 2014

Fantômes, secret de famille

Les romans d'apprentissage ne sont habituellement pas ma tasse de thé (et pourtant, j'adore le thé).
Pourtant, ce roman-ci m'a plu pour divers raisons. D'abord parce que le récit se teinte de mystère, avec la présence des jumeaux, dont on devine qu'ils ne sont pas fait de chair et d'os (un peu comme dans les histoires que l'on se racontaient, enfants, pour se faire peur ; vous savez, ces apparitions au bord des routes....).
Il y a ensuite la mère libraire, et qui lit, toujours et encore. Forcément, on se retrouve un peu dans ce personnage.
Il y a également le secret qui plane autour de la jeunesse de Félicité, la tante de Victor. Que sait-il vraiment passé ?!

Et puis il y a le Cap-Martin, son soleil et ses orages ; et les lucioles, qui éclairent la nuit.
Pourtant, j'ai eu un gros doute en commençant ce roman : l'auteur allait-il nous décrire le même papa que celui du pays des kangourous ? Heureusement non, cela aurait été dommage.
Au final, un roman tendre et frais, à déguster sur une chaise longue, un soir d'été après une journée au soleil.

L'image que je retiendrai :
Celle des villas cossues abandonnées que visitent les enfants, et dont les jumeaux ont les clefs....

Une citation :
"Si les mots doux sont importants quand on aime quelqu'un, se toucher et ne faire qu'un est comme une clé qui doit ouvrir toutes les portes." p.73

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28 janvier 2014

Bande dessinée

L'auteure croque avec humour ces situations coquasses de notre quotidien qui font que le sac d'une femme restera toujours un grand mystère.
Y compris pour les générations futures, car trois filles partagent le toit de cette parisienne, sans oublier son homme, qui sait également prendre les choses avec humour.
J'ai passé un bon moment, me suis retrouvée parfois dans certaines situations.
Mais un album peut-être un peu court.....
L'image que je retiendrai :
Celle de l'héroïne fouillant au fond de son sac pour tenter de retrouver son téléphone qui sonne. Elle ne le trouvera pas avant la fin de la sonnerie. Et c'est du vécu !

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28 janvier 2014

Policier, Tournon

De même auteur, j'avais beaucoup aimé "Les visages écrasés" et "Dans le ventre de mères", beaucoup moins "Marketing viral".
Aussi, quand j'ai rencontré l'auteur à "Sang d'encre" en novembre dernier, je me suis permise de lui faire part de mon ressenti.
L'auteur lui-même me conseille alors ce roman qui, m'assure-t-il, est dans la même veine que ceux qui m'ont plu. Et, ajoute-t-il, un second est prévu pour Janvier 2014. Chic, il sera donc sortie pour les Quais du polar.....
Me voici donc plongé au cœur de la ville de Tournon, que j'ai souvent traversée sans jamais m'arrêter. Une ville moyenne comme toutes les autres, ou presque. Quels mystères se cachent aux coins de ses rues ?

J'ai aimé me laisser embarquer avec le lieutenant Korvine, qui tousse à cracher ses poumons mais qui fume comme un pompier. De fausses pistes en fausses révélations, j'ai pris plaisir à suivre pas à pas les avancées de l'enquête.
La conclusion de l'auteur est sans appel, sa démonstration brillante.
Même si j'ai parfois trouver le style haché un peu enquiquinant, je dois avouer que je me suis tout de même facilement coulée dans le rythme d'enfer que le lieutenant fait subir à ses troupes.

L'image que je retiendrai :
Celle des ados qui échappent à tout contrôle de leurs parents, et que ceux-ci veulent absolument maîtriser.