L'École des saveurs, roman

Erica Bauermeister

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    17 septembre 2016

    Enfant, Lilian a décidé de guérir le chagrin d'amour de sa mère grâce à ses petits plats mijotés avec amour. Aujourd'hui, elle tient son propre restaurant et donne des cours de cuisine tous les premiers lundis du mois. Des personnes de tous horizons viennent assister à ce tourbillon de couleurs, d'odeurs et de saveurs, chacun venant chercher là une part de bonheur.

    Mettre le doigt dans un tiramisu crémeux pour en sentir la douceur, soulever un couvercle pour s'imprégner des senteurs d'une sauce italienne qui mijote, voir la semoule de maïs se transformer en une polenta aux couleurs du soleil, écouter le fouet frapper les parois d'un bol et transformer les blancs d'oeufs en crêtes enneigées, se délecter d'une tarte au citron onctueuse et sucrée...C'est le voyage culinaire que Lilian propose à ses élèves. Et entrer dans son école des saveurs, c'est, pour eux, mettre un pieds aux paradis des sens. De la mère de famille débordée au jeune homme trop tôt veuf, de la vieille dame qui perd ses souvenirs au couple soudé, ils sont là pour se rassurer, se rappeler, se mettre au défi.
    Au fil des leçons, on apprend à les connaître, en même temps qu'ils se découvrent. Et c'est un délice pour le lecteur comme pour les élèves de passer un petit moment dans cette cuisine chaleureuse où cuisiner est un art de vivre.
    Erica Bauermeister excelle à nous mettre l'eau à la bouche. Son écriture généreuse et sensuelle nous entraîne dans ces tranches de vie riches en saveurs et en émotions. Un coup de cœur inattendu.


  • Surprenant

    L’École des Saveurs est un livre surprenant. Ce qui le rend original c’est son découpage particulier. Chaque chapitre correspond à un des personnages présentés dans le prologue. Donc, dans chaque partie on entre dans la vie d’un personnage en particulier et on en apprend un peu plus sur lui, sur sa vie et ce qui l’a amené à venir suivre ce cours de cuisine. Mais surtout on voit comment la cuisine de Lilian change leur vie, leur redonne le sourire, guérit de vieilles blessures …

    Ce petit livre fait donc l’éloge de la bonne nourriture. Il fait comprendre que le temps passé à choisir les ingrédients et à cuisiner n’est en aucun cas une perte de temps. On est également témoin des liens humains qui se tissent après une telle expérience. Évidemment, toutes les histoires que l’auteure partage avec nous sont touchantes, à leur manière.

    L’écriture d’Erica Bauermeister est très douce et agréable. On se laisse très facilement entrainer tant les goûts, les odeurs et les émotions nous sont facilement transmis. Une plume qu’il est agréable de lire car on se sent tout simplement transporté. Tant et si bien que j’ai eu l’impression de me trouver aux côtés des personnages, de me pencher moi aussi au dessus de la casserole et de sentir les effluves qui en sortaient. Je déplore seulement quelques longueurs par moments.

    En bref, un livre que je recommande tout particulièrement aux gourmands et aux gourmets. Ce roman met clairement le lecteur en appétit et donne envie de cuisiner sur le champ un bon petit plat. Vous passerez un excellent moment en compagnie de Lilian et de ses élèves.


  • Conseillé par
    5 février 2012

    Une belle surprise : sous un titre plutôt peu attrayant, se cache une petite merveille. L’histoire est plutôt simple, il y a peu d’intrigue et aucune action mais dès les premières pages on est entrainé dans le récit, saisi par le style, impossible de le lâcher.
    Il se lit facilement, avec délectation, en prenant son temps, en faisant des poses pour savourer sa lecture. Erica Bauermeister met tout son talent à l’utilisation des métaphores qui donnent l’eau à la bouche ; on déguste les plats tout en les lisant.




    Savoureux, il est d’une sensibilité incroyable et réveille chacun de nos sens : la vue (chaque page est un tableau tout en couleurs), le toucher (l’étonnante douceur d’un crabe, la texture de la pâte à gâteau), l’ouïe (le bruit des mains qui malaxent une pate à tortilla, le grésillement d’une sauce en train de cuire), l’odorat et le goût (« riche, plein et complexe, dense comme un long baiser »).

    D’autre part, ce roman dépeint avec justesse les sentiments de chacun. Si chaque personnage est habité de doutes ou de chagrin on ne tombe pas du tout dans le pathos, car la beauté de l’instant prend le dessus. Les thèmes abordés sont ceux de notre quotidien : la mélancolie, la mort, les doutes, la confiance en soi, la perte de mémoire, on s’identifie forcément à l’un ou l’autre. La vie, même parfois difficile, est simplement et finement décrite. Tout est très positif, on ressort de cette lecture le cœur léger.


  • Conseillé par
    2 août 2011

    Enfant, Lillian, s'est promise de redonner le goût de vivre à sa mère grâce à la saveur de la cuisine. Des années plus tard, elle ouvre un restaurant et donne des cours de cuisine.

    Fifille Ado a aimé ce livre et me l'a mis entre les mains. Et il est vrai qu'il est savoureux ! Odeurs, épices, alchimie des aliments où la cuisine permet à chacun des élèves d'apprendre bien plus que des recettes. Des élèves comme vous ou moi, venus un peu par hasard ou avec une volonté d'acquérir des connaissances en matière culinaire. Lillian perçoit les blessures ou les faiblesses de ses élèves et la cuisine devient alors catalyseur d'émotions, tremplin pour l'avenir ou liant de l'amour. Et ce sont autant de autant de portraits brossés avec une écriture limpide. Les papilles savourent le goût de la tomate, le lecteur hume les parfums. Chacun des personnages est attachant par son histoire.

    Les papilles sont en éveil et je me suis laissée envelopper par la douceur de ce livre. J'ai terminé ce livre avec l'envie de me mettre aux fourneaux ( alors que je m'étais lassée de la préparation des repas depuis des années... c'est pour dire!). Une forme de magie opère qui n'est pas sans rappeler Chocolat amer de Laura Esquivel. Une lecture qui fait du bien et qui met en avant le pouvoir des sens où l'on (re)découvre le plaisir de la cuisine.