sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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25 septembre 2012

Bertie Wooster, jeune aristocrate londonien, s'est pris de passion pour le banjo. Jeeves, son fidèle majordome, supporte difficilement cette nouvelle lubie et quand, Bertie, chassé par ses voisins mécontents, parle de quitter Londres pour s'installer dans la campagne anglaise, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Jeeves donne son congé à un Bertie mécontent mais plus décidé que jamais à persévérer avec son instrument chéri. Il sollicite son ami de toujours, le baron Chuffnell, cinquième du nom -Chuffy pour les intimes- qui lui procure un logement dans son village de Chuffnell Regis Pourtant, une fois installé dans son mignon petit cottage, les choses se gâtent pour Bertie. Au château, Chuffy reçoit Mr Stoker et Sir Glossop, deux de ses plus farouches détracteurs. Les rencontrer le met au supplice et la situation dégénère encore lorsqu'il décide d'aider son grand ami à conquérir Pauline Stoker. Le voilà encore une fois embarqué dans une suite d'aventures rocambolesques et de graves périls dont Jeeves, toujours dans les parages, saura le sauver comme d'habitude.

De quiproquos en malentendus, de situations cocasses en dangereux périls, P.G. WODEHOUSE balade son inénarrable duo dans une campagne anglaise bien loin d'être bucolique. Loin de Londres, Bertie n'en est pas plus calme pour autant! Aux prises avec un milliardaire américain qui le séquestre pour qu'il épouse sa fille, un aliéniste réputé qui détruit sa réputation d'homme du monde, un nouveau majordome fou et armé, un gendarme et un policier trop zélés, etc., etc., Bertie, qui a le chic pour empirer les choses dès qu'il se mêle de les arranger, devra payer de sa personne et renoncer parfois à son petit confort avant que la situation revienne à la normale. Heureusement, Jeeves veille au grain. Calme et réfléchi, il saura encore une fois remettre de l'ordre dans la pagaille ambiante, suscitant l'admiration autour de lui.
Du rire à chaque page, l'humour anglais à son apogée, Merci, Jeeves est un grand moment de lecture, un remède efficace contre la morosité ou la déprime. A tous ceux qui ne connaissent pas encore le tandem Jeeves/Bertie, je ne peux que recommander chaudement de remédier à cette lacune.

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25 septembre 2012

Vienne, 1913. Lysander Rief, jeune acteur londonien, séjourne dans la capitale autrichienne afin d'y soigner un problème d'anorgasmie auprès du docteur Bensimon, psychanalyste anglais, disciple de Freud. Dans la salle d'attente du praticien, il croise Hettie Bull, une sculptrice séduisante et fantasque, déjà en ménage avec un peintre irascible. Cette rencontre, outre qu'elle le guérit de son problème sexuel, va aussi le conduire à une situation des plus gênantes qui l'oblige à fuir le pays. Heureusement, son ambassade l'aide à se sortir de cette mauvaise passe mais Lysander ne sait pas encore qu'il est désormais redevable à sa patrie. La guerre qui éclate l'année suivante décide la Couronne à se faire rembourser son aide. Ainsi, Lysander se retrouve imbriqué dans une histoire d'espionnage qui souvent le dépasse.

Psychanalyse, amour, trahison, théâtre, espionnage et première guerre mondiale, tel est le cocktail que William BOYD a réservé à son héros -malgré lui- Lysander Rief. De Londres à Genève, de la campagne anglaise au front de la Somme, le jeune acteur va se frotter au monde clair-obscur des diplomates, des espions, des agents doubles. Fort de ses talents de comédien, Lysander tentera de démêler le vrai du faux, d'accorder sa confiance à bon escient, de démasquer un traître et accessoirement de sauver sa peau.
Jolie promenade dans l'Europe du début du XXè siècle, mâtinée d'une dose d'action, L'attente de l'aube est un bon moment de lecture mais n'est pas le meilleur roman de l'auteur.

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25 septembre 2012

Berlin, 1929. Le jeune commissaire de la brigade criminelle de Cologne Gereon Rath arrive dans la capitale après une sombre affaire de bavure policière. Mais il est rétrogradé à la brigade des moeurs et les cabarets clandestins, la pornographie, la prostitution, ce n'est pas son truc. Gereon rêve d'intégrer la brigade criminelle et pour cela, il sait qu'il va devoir faire ses preuves. Quand on retrouve un cadavre non identifié dans un canal, il voit une occasion de taire les informations en sa possession, d'enquêter de son côté et de résoudre l'affaire.

Si par hasard une faille spatio-temporelle devait vous transporter dans le Berlin de 1929, pas d'inquiétude! Munissez-vous du Poisson mouillé et vous saurez vous orienter sans problèmes dans la ville. Volker KUTSCHER a dû se lancer pour défi de citer au moins une fois chaque avenue, rue ou venelle de la capitale allemande. Si c'est très utile pour le promeneur égaré, à la lecture, c'est plutôt indigeste.S'ajoutent à cela un héros assez antipathique et une intrigue alambiquée.
Ceci dit, tout n'est pas à jeter! La plongée de le Berlin interlope et cosmopolite de la fin des années 20 est passionnante et instructive. On découvre une ville en pleine mutation, les grands travaux, les idées politiques qui émergent. La communauté russe inquiète, qu'elle soit tsariste ou communiste. Il s'agit avant tout pour le pouvoir de combattre un mouvement de révolte qui prendrait exemple sur la révolution russe. Par contre, les nationalistes allemands, les S.A. sont perçus comme des guignols, nostalgiques d'une époque révolue, ce qui leur laisse les coudées franches.
A lire donc, surtout pour le contexte politique et historique.

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25 septembre 2012

Quand Julio arrive au chevet de sa mère mourante, il est trop tard. Lucia est partie sans avoir eu le temps de lui confier le secret de toute une vie. C'est donc de la bouche de son père qu'il apprend qu'en vérité il est le fils d'un français, Jules Tillon, résistant de la première heure, amnésique suite à une blessure à la tête, que sa mère a aimé follement bien qu'il l'ait quittée lorsqu'elle était enceinte.
Julio, déjà éprouvé par la récente mort accidentelle de son épouse, est totalement désemparé après le décès de sa mère. Bon gré mal gré, il part à la recherche de son identité, sur les traces de ce père inconnu.

Le style très travaillé peut sembler ampoulé de prime abord mais il faut passer outre et se laisser emporter dans le tourbillon de la vie de Jules Tillon, l'amnésique aux mille vies. De la France occupée à l'Argentine d'après-guerre, en passant par l'Espagne de Franco, il a croisé des résistants, des collabos, des républicains espagnols, des nazis, des prostituées... Avec lui, on va découvrir des amours contrariées, des amitiés trahies, de viles fripouilles et des hommes courageux, des destins tourmentés par la guerre. Passionnant et bouleversant, Le septième voile se lit comme un roman policier, réserve son lot de surprises, ses drames et ses moments de bonheur intense. Dans les pas de Jules, de Lucia et de son père, on dévore ces histoires du passé et jusqu'à la toute fin, on est ému aux larmes.
Un grand roman, à lire absolument.

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25 septembre 2012

Karen et Michel ont fui la capitale pour s'installer dans une banlieue chic d'Amsterdam afin d'y élever leurs enfants loin de l'insécurité propre aux grandes villes. Mais les débuts sont difficiles. Michel travaille beaucoup et Karen s'ennuie. Heureusement, grâce à Hanneke, ils vont intégrer un petit groupe d'amis, comme eux exilés à la campagne. Dès lors, ces couples deviennent inséparables, partageant leurs loisirs, organisant des soirées bien arrosées. La mort dramatique d'un des leurs va faire voler en éclats cette belle harmonie.

Une petite peuplade vit paisiblement dans un joli petit village. Le Seigneur, Simon, est, comme il se doit, le plus riche des lieux, mais ,magnanime, il distribue des largesses, exerce son droit de cuissage et ripaille de mets fins et de vins précieux. Ses vassaux l'admirent, l'envient, le jalousent. Quand le drame éclate, tout le monde est fort remué! Comment?! Simon pourrait être moins bon qu'il n'y parait? Il serait machiavélique et manipulateur? Comment?! Les liens d'amitié serait trop fragiles pour résister dans la tourmente! Comment?! Les apparences, l'argent, la réussite seraient les seules valeurs de tout ce beau monde?
Souvent comparés à Desperate housewives, ces Petits meurtres entre voisinsn'en sont qu'une pâle copie. Les hommes travaillent et convoitent la femme du voisin, les femmes sont cruches au possible et d'humour, il n'y en a point. Cela se laisse lire, sans être passionnant et franchement après tant de turpitudes, on a qu'une envie c'est d'adhérer au parti communiste et de renverser les capitalistes!