Librairie coiffard

Conseillé par (Libraire)
29 mars 2018

Conseillé par Coralie

Glasgow. Une ville qui peut sembler accueillante, dépaysante, une jolie ville écossaise verdoyante et reposante. Alan Parks va vous montrer l'envers du décor : une ville sale, effrayante, gangrenée par la misère, la prostitution et les trafics de drogues.
McCoy, inspecteur de police est appelé par un détenu dont il a contribué à l'interpellation des années plus tôt. Lors de sa visite à la prison, ce dernier lui annonce le meurtre à venir de la jeune Lorna Skirving. Pourquoi le croire, pour quelle raison l'informe-t-il et surtout qui est cette femme ?
Malgré ses réticences, McCoy et son jeune adjoint Wattie tentent de prendre les devants. Malheureusement, ils ne vont pas réussir à arrêter le jeune homme qui tire sur Lorna en pleine rue avant de se suicider.
Nous sommes en janvier 1973, l'année commence mal.
L'autopsie révèle un corps couvert d'ecchymoses. Après enquête, il semblerait que Lorna Skirving, malgré son emploi de serveuse, s'adonnait à quelques extras mouvementés. Commence pour le duo McCoy - Wattie un mois de janvier pénible, violent et qui leur fera découvrir de nouvelles facettes de cette ville, plus sombres et teintées de corruption.
Pour son premier roman Alan Parks nous montre un univers glaçant parsemé d'individus tout aussi détestables les uns que les autres. Un roman noir captivant qui ne vous fera plus voir l'Ecosse de la même façon...

Albin Michel

Conseillé par (Libraire)
29 mars 2018

Conseillé par Coralie

Dans le Dakota du Nord, pour les indiens Ojibwé, la chasse au cerf marque le début de l'automne. Landreaux est sûr de lui, serein. Il a remarqué le cerf depuis quelques temps déjà et son souffle est détendu. Il l'aperçoit, vise, tire. Sous ces yeux, le cerf s'enfuit et c'est le petit Dusty Ravich qui s'effondre. Il est le fils de ses voisins et amis et se cachait dans les bois. Abasourdi, Landreaux va mettre en oeuvre une ancienne tradition indienne, éprouvante mais riche de sens : il va donner son plus jeune fils, LaRose, aux parents de Peter, en deuil.
Commence pour le jeune garçon, qui vient de perdre son ami Dusty, une étrange danse entre deux familles qui évitent de se croiser, qui ne s'adressent pas la parole mais qui vont pourtant se partager le même enfant. Le destin de ce jeune garçon semble lié aux précédents LaRose que le lecteur va peu à peu apprendre à connaître au fil des générations jusqu'à la toute première LaRose.
Le récit de Louise Erdrich est extrêmement subtil mais il met en lumière l'histoire complexe et les coutumes ancestrales des indiens d'Amérique du Nord à travers plusieurs générations, de la première LaRose au milieu du 19ème siècle jusqu'à aujourd'hui.

Éditions de l'Observatoire

Conseillé par (Libraire)
15 mars 2018

Conseillé par Stéphanie, Marie-Laure et Rémy

Pas facile de réussir un huis-clos en littérature.
Christian Guay-Poliquin s'y frotte, et gagne son pari haut la main!
Tandis que l'hiver du Grand Nord paralyse son environnement naturel, l'Homme est contraint de s'adapter. Et quand une panne d'électricité généralisée s'abat sur tout le pays cela n'arrange pas les choses!
Dans ce contexte, les habitants d'un village isolé s'interrogent : que faire du jeune homme retrouvé gravement accidenté sur la route à la fin de l'été? Il est d'ici, même s'il avait disparu depuis dix ans : l'abandonner n'est donc pas envisageable. Matthias, le vieil étranger qui s'est installé dans une maison abandonnées sur les hauteurs, faute de pouvoir rentrer chez lui (foutue panne!), pourrait bien représenter une solution provisoire.
Un jeune homme invalide et convalescent veillé par un vieil homme qui ne se trouve pas là où il souhaiterait être, se retrouvent donc à vivre ensemble sous une véranda alourdie par le poids de la neige qui n'en finit pas de tomber. Le huis-clos est en place.
Les jours passent et se ressemblent autour du poêle, du pain noir et de la soupe sans fond. L'immobilisme, le silence fragilisent une cohabitation forcée. Et puis le doute, la perte de confiance s'infiltrent doucement mais implacablement dans les brèches existantes.
La neige est un personnage à part entière et son omniprésence rend la menace toujours plus intense. Matthias et l'homme blessé y survivront-ils?
Servi par une langue qui sait aller à l'essentiel, ce roman a quelque chose d'envoûtant. Il est habité par l'hiver, et pourtant sur cette neige toujours plus envahissante se reflète une grande lumière. Plongez-y sans hésitation!

Conseillé par (Libraire)
27 février 2018

Conseillé par Marie-Laure, Lyonel et Stéphanie

"The Sound of silence" chantaient Paul Simon et Art Garfunkel. "Le son du silence".
Le silence fait-il du bruit? Pourquoi? Et quel est-il?
Cela pourrait-être le point de départ du roman de Thomas Giraud. Comment peut-on être l'homme d'un seul disque enregistré à Londres par Paul Simon? Pourquoi Jackson C. Frank après la sortie de cet album "Blues Run The Game" est-il retombé si rapidement dans l'oubli? Pourquoi s'est-il effacé silencieusement alors que ses chansons étaient reprises par les plus grands dans l'ignorance du public?
Après les montagnes et les ruisseaux d'Elisée Reclus, Thomas Giraud nous transporte dans une autre vie marginale, mystérieuse, mélancolique. Celle d'un musicien talentueux dont l'oeuvre et la vie sont devenues une ballade silencieuse. Et sous la plume de Thomas Giraud cela donne un texte envoûtant, scandé par les accords et les désaccords intérieurs d'un homme traumatisé dans son corps, guetté par la folie.
Ce cheminement littéraire et musical nous touche indéniablement.

Lucas

Contre-Allée

Conseillé par (Libraire)
27 février 2018

Conseillé par Stéphanie

Quelque chose me trotte dans la tête depuis que j'ai fini "Assommons les poètes", et "Témoin", lu dans la foulée. Pourquoi le métier de poète-reporter n'existe-t-il pas partout en France, partout dans le monde? Les poètes devraient être universellement reconnus. Ils seraient nos hérauts, peut-être même nos héros.
La parole de Sophie G. Lucas est indispensable. Implacable, engagée, résistante, cette femme a des yeux, des oreilles ; les sens à l'affût (même celui de l'humour), elle nous dit avec ses mots. Elle nous réveille, elle nous éveille.
"Assommons les poètes", clin d'oeil à Baudelaire et à son poème "Assommons les pauvres" est à mettre en toutes les mains, à glisser dans toutes les poches, à conserver dans toutes les bibliothèques!