- EAN13
- 9782369560081
- ISBN
- 978-2-36956-008-1
- Éditeur
- Intervalles
- Date de publication
- 19/09/2014
- Nombre de pages
- 352
- Dimensions
- 19 x 12,5 x 1,8 cm
- Poids
- 354 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Une fiction historique sur la place de la femme au Vietnam
Une bien modeste famille est un roman majeur sur la condition féminine dans le Vietnam de la seconde moitié du vingtième siècle. Il conte les obstacles rencontrés par un amour de deux êtres que tout oppose? : leur famille, leur environnement politique, le qu'en-dira-t-on, l'éloignement géographique, ainsi que la pénurie dans laquelle est plongé le pays dans les années qui suivent l'Indépendance.
Peignant la jeunesse idéaliste ayant pris part au combat pour l'Indépendance comme les vicissitudes de la construction d'un foyer en temps de paix, puis sa déliquescence, ce roman est celui du combat d'une femme, un combat de douze ans pour atteindre l'émancipation.
Une bien modeste famille s'est vu décerner le premier Prix de l'Union des écrivains de Hanoi en 2005, puis de l'Union des écrivains vietnamiens en 2006. Compte tenu de son succès au Vietnam, il a été réédité à cinq reprises. Il a été traduit en anglais et publié par l'éditeur Curbstone Press (Etats-Unis). Une version en chinois est également prévue d'ici un an.
Au travers d'une trame romanesque, l'auteur dépeint la place sociale réservée à la femme vietnamienne au XXe siècle
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Une bien modeste famille, c'est l'histoire d'une femme. C'est aussi l'histoire d'un pays. Les deux se battent, se cherchent, se perdent et se retrouvent pour ne former, au final, qu'une seule et même histoire." (Amy Tounkara, Toute la culture)
- "Les nantis roulent en voiture Volga, les haut-parleurs publics, accrochés aux poteaux électriques, diffusent des messages de propagande à toute heure et par tous les temps, les jeunes rêvent d'exil en Pologne ou en URSS." (Libération)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Grande figure des Lettres vietnamiennes à l'écriture poétique et subtile, D? Ngân est un écrivain dont toute l'œuvre défend la condition de la femme et évoque ses luttes pour s'émanciper pendant la période d'après-guerre, marquée par la dépression matérielle et les bouleversements d'une société vietnamienne en profonde mutation.
EXTRAIT
Il pleuvait sans arrêt. Il n'y avait que vent et pluie, une pluie interminable au point que la Terre entière semblait sombrer peu à peu dans la rivière couleur café au lait. On était en pleine saison des pluies dans ce coin perdu au fin fond du delta du Mékong. Un temps aussi démonté révélait à coup sûr un typhon quelque part au nord. Les habitants de la région le savaient grâce à un don naturel, ils n'avaient pas besoin des nouvelles pour en avoir confirmation. Ti?p entrouvrit la porte, observa le ciel pour mesurer à quel point elle serait trempée si elle sortait tête nue sous la pluie. L'ampoule électrique au bout de la ruelle, à peine suffisante pour éclairer des toilettes, se balançait lentement, péniblement, tandis que le haut-parleur public accroché à un poteau électrique suffoquait comme s'il se noyait. Les eucalyptus alignés le long de la petite rivière en face se courbaient sans pouvoir se redresser ; dans l'obscurité de la rive au loin, les pommiers étoilés d'un verger se balançaient bizarrement comme sur une musique endiablée.
Une bien modeste famille est un roman majeur sur la condition féminine dans le Vietnam de la seconde moitié du vingtième siècle. Il conte les obstacles rencontrés par un amour de deux êtres que tout oppose? : leur famille, leur environnement politique, le qu'en-dira-t-on, l'éloignement géographique, ainsi que la pénurie dans laquelle est plongé le pays dans les années qui suivent l'Indépendance.
Peignant la jeunesse idéaliste ayant pris part au combat pour l'Indépendance comme les vicissitudes de la construction d'un foyer en temps de paix, puis sa déliquescence, ce roman est celui du combat d'une femme, un combat de douze ans pour atteindre l'émancipation.
Une bien modeste famille s'est vu décerner le premier Prix de l'Union des écrivains de Hanoi en 2005, puis de l'Union des écrivains vietnamiens en 2006. Compte tenu de son succès au Vietnam, il a été réédité à cinq reprises. Il a été traduit en anglais et publié par l'éditeur Curbstone Press (Etats-Unis). Une version en chinois est également prévue d'ici un an.
Au travers d'une trame romanesque, l'auteur dépeint la place sociale réservée à la femme vietnamienne au XXe siècle
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Une bien modeste famille, c'est l'histoire d'une femme. C'est aussi l'histoire d'un pays. Les deux se battent, se cherchent, se perdent et se retrouvent pour ne former, au final, qu'une seule et même histoire." (Amy Tounkara, Toute la culture)
- "Les nantis roulent en voiture Volga, les haut-parleurs publics, accrochés aux poteaux électriques, diffusent des messages de propagande à toute heure et par tous les temps, les jeunes rêvent d'exil en Pologne ou en URSS." (Libération)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Grande figure des Lettres vietnamiennes à l'écriture poétique et subtile, D? Ngân est un écrivain dont toute l'œuvre défend la condition de la femme et évoque ses luttes pour s'émanciper pendant la période d'après-guerre, marquée par la dépression matérielle et les bouleversements d'une société vietnamienne en profonde mutation.
EXTRAIT
Il pleuvait sans arrêt. Il n'y avait que vent et pluie, une pluie interminable au point que la Terre entière semblait sombrer peu à peu dans la rivière couleur café au lait. On était en pleine saison des pluies dans ce coin perdu au fin fond du delta du Mékong. Un temps aussi démonté révélait à coup sûr un typhon quelque part au nord. Les habitants de la région le savaient grâce à un don naturel, ils n'avaient pas besoin des nouvelles pour en avoir confirmation. Ti?p entrouvrit la porte, observa le ciel pour mesurer à quel point elle serait trempée si elle sortait tête nue sous la pluie. L'ampoule électrique au bout de la ruelle, à peine suffisante pour éclairer des toilettes, se balançait lentement, péniblement, tandis que le haut-parleur public accroché à un poteau électrique suffoquait comme s'il se noyait. Les eucalyptus alignés le long de la petite rivière en face se courbaient sans pouvoir se redresser ; dans l'obscurité de la rive au loin, les pommiers étoilés d'un verger se balançaient bizarrement comme sur une musique endiablée.
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