L'autre jardin
EAN13
9782267020878
ISBN
978-2-267-02087-8
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Littérature étrangère
Nombre de pages
144
Dimensions
20 x 12 x 1,1 cm
Poids
153 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
850
Fiches UNIMARC
S'identifier
Indisponible

Ce livre est en stock chez un confrère du réseau leslibraires.fr,

Cliquez ici pour le commander
L’autre jardin est au bout de la rue. Dans une petite ville anglaise. Un jardin parfait, dessiné par le père du jeune narrateur. Au fond, non loin de la rivière, une grille donne dans une rue où se dresse une vieille maison habitée par Dodo Bassett, la soixantaine éclatante, avec laquelle le jeune homme de treize ans au début du récit découvre le cinéma. Le long de la même rivière se dresse Watermaid, une petite maison à laquelle on accède à travers champs et où logent les Desmarest, amis de Dodo. Kay, la fille de ces bourgeois patriotes, est aussi exaltée que farouche. Rêvant de cinéma et de stars, elle sera le personnage central de la nouvelle. Sybil, la mère, s’ennuie. Charlie, le père, est sourd et revêche. Tous les deux se montrent la plupart du temps hostiles à leur fille qui n’a qu’une hâte: fuir la maison. Le frère, Sandy, est drôle, vaguement acteur de théâtre, trop beau pour être honnête selon la rumeur. Lorsque la guerre éclate, Kay et le narrateur, gagné par un même désoeuvrement, se rapprochent. Bien que de dix ans plus jeune qu’elle, il devient son confident. Kay, forcée de regagner la maison de ses parents, erre dans le village à la recherche d’un endroit où s’échapper et d’un travail tout aussi improbable (vendeuse de chapeaux, figurante dans des films, cantinière…). En juin 1942, le jeune homme entre à Oxford et se lie avec des étudiants en art, parmi lesquels Denis Bellamy, brillant, généreux et extravagant, qui l’introduit dans le milieu artistique et mourra plus tard de la tuberculose. Il continue à voir Kay ; elle a pris un amant de passage, un GI calme et courtois. Lorsqu’il la quitte, elle abandonne tout effort de séduction et, poussée par une sorte de fierté romantique, se laisse aller, maigrit, trouve un emploi à la Croix Rouge, se lie d’amitié avec Denis Bellamy qu’elle retrouve au sanatorium. De son côté, le narrateur est mobilisé. Il découvre la vie à la caserne, qui se termine à l’hôpital à cause d’une mauvaise chute. La fin de l’année le voit revenir chez lui, dans son village occupé par les soldats américains.

En 1944, Kay, malade et toujours aussi exaltée, quitte définitivement ses parents. Elle se réfugie avec un chien errant auquel elle porte une affection démesurée chez une vieille connaissance, à Londres. Elle va y vivre encore quelque temps, fidèle à sa liberté, avant d’être emportée de tomber définitivement malade et de mourir à l’hôpital, entourée de son seul frère.

Francis Wyndham est né à Londres en 1924. Après des études à Eton, il contribue au Times Literary Supplement puis travaille aux éditions André Deutsch. On lui doit notamment la découverte de V.S. Naipaul, Bruce Chatwin, Jean Rhys. Plus tard, il rejoint la rédaction du Queen Magazine puis, en 1964, celle du Sunday Times jusqu’en 1980.

En 1974 est paru Out of war, un recueil de nouvelles écrites au cours de son adolescence. Il revient à l’écriture dans les années 1980 avec Mrs Henderson et autres nouvelles, paru en 1985 puis L’autre jardin (1987), pour lequel il a reçu le Prix Whitbread du premier roman. Il vit à Londres.

Francis Wyndham est un grand ami de Lucian Freud, qui a fait son portrait. Ce tableau sera présenté au printemps 2010 au Centre Pompidou dans le cadre de la grande exposition consacrée au peintre.

Dans un style parfaitement classique, élégant et raffiné, comme le jardin qu’il décrit, sur fond de guerre, de désespoir et de maladie, Wyndham raconte l’attachement d’un très jeune homme pour une femme dont l’étrangeté et l’exaltation sont presque toujours teintées d’une ironique mélancolie. Et c’est sans doute cette mélancolie, si bien suggérée, qui domine tout le texte et donne au lecteur l’impression d’entendre « la voix calme, laconique de Kay, de voir sa silhouette s’avancer de sa démarche « canaille » au pas décidé et faussement assuré. 

« Magnifiquement écrites, débordantes d’une émouvante honnêteté, ce sont des histoires à savourer, à relire ». Christina Koning, The Times

« Si cette édition tient en si peu de mots, c’est à cause de son refus admirable d’en gâcher un seul. Ce sont de douces histoires comiques sur l’inaction, reflétant l’expérience de l’auteur, qui s’est fait destituer de l’armée durant la Seconde Guerre mondiale ; la plupart se situent dans des bourgs ensommeillés de la région de Costwold, avec un peu comme chez Jane Austen, une conscience des grands événements qui se déroulent ailleurs. » The Guardian

« Ces nouvelles sont subtiles et sophistiquées, offrant au lecteur des heures de pur plaisir ». Peter Burton, Daily Express

« L’ensemble du recueil est étonnant : infaillible, profond et d’une douceur désarmante. Sans aucun doute, Wyndham est un maître de la forme». Olivia Lang, The Observer
S'identifier pour envoyer des commentaires.