Comparer en histoire des religions antiques, Controverses et propositions
EAN13
9791036560682
Éditeur
Presses Universitaires de Liège
Date de publication
Collection
Religions
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Comparer en histoire des religions antiques

Controverses et propositions

Presses Universitaires de Liège

Religions

Indisponible
Comparer les comparables ? Comparer les comparatismes ? Pourquoi et comment
comparer ? La première interrogation a été formulée par E. Lévinas dans le
questionnement sur les relations avec autrui ; elle a été transférée récemment
dans le domaine de l’anthropologie culturelle, et plus particulièrement dans
celui de l’histoire des religions. Les doutes entretenus par les grandes
entreprises comparatistes, de J.G. Frazer à Cl. Lévi-Strauss en passant par M.
Eliade ou G. Dumézil, ont suscité la seconde, plus récemment encore. Quant à
la troisième elle est l’objet, pour les religions antiques, des contributions
réunies dans le présent volume, dans des tentatives devenues désormais plus
modestes et plus expérimentales. En effet, pour l’Antiquité, les principes de
l’analyse structurale dans l’anthropologie culturelle et sociale des années
1960 ont conduit soit au paradigme indo-européen des trois fonctions, soit à
un renouveau du paradigme sémitique : approche moins diachronique que
synchronique dans le premier cas ; fréquente perspective historique de
dérivation dans le second. Déconstructionisme et relativisme postmoderniste
ont contribué à déstabiliser la belle assurance des oppositions et schémas
structuraux. Ils ont montré les risques d’un universalisme et d’un
essentialisme naturalisants. Désormais, la démarche comparative est revenue à
des pratiques moins ambitieuses, soit sur le mode du questionnement et de
l’expérimentation autour d’un problème, soit sur le mode de la comparaison
différentielle à la recherche de spécificités définies par contraste, soit
encore sur le mode dialogique et réflexif qui est aussi devenu celui de
l’anthropologie culturelle et sociale. À l’exemple des phénomènes que nous
plaçons sous l’étiquette de la religion, comment réhabiliter une démarche
comparative à la fois rigoureuse et critique ? Questionnements donc, à partir
d’exemples précis, sur les modèles d’intelligibilité dont nous nous inspirons,
dans la dialectique parfois conflictuelle entre catégories « émiques » et
catégories « étiques », pour refonder une analyse comparative productive, en
histoire des religions en particulier et en sciences humaines en général.
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