Sciences naturelles, Littérature russe
EAN13
9782846793476
Éditeur
Ginkgo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Sciences naturelles

Littérature russe

Ginkgo

Indisponible

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Dans un jeu surprenant basé sur la règle de trois, trois nouvelles tissent un
récit et trois récits un roman dont les trois héros presque identiques, aussi
désarmés que décalés, évoluent à petits pas entre famille, travail et loisirs.
La prose de Soloükh, d'une virtuosité mathématique, nous plonge dans la chimie
du quotidien d'une ville sibérienne où les parallèles des destins apprennent à
se croiser. Les relations entre père et fille sont au centre de la narration,
et l'émotion se cristallise dans l'écriture qui transfigure ce livre
inclassable et lumineux. Bien plus qu'un exercice de style, une plongée dans
l'âme russe.

EXTRAIT

Lisa se lève à moitié sur sa luge.
— C’est vrai. Il doit y avoir des oisillons.
— Où ça ? demande Lev, interloqué.
La petite agite sa moufle.
— Ben là-bas, là où il s’envole. Au ciel.
La dernière neige de mars ressemble à un métal précieux. Elle reflète la
lumière de la lune et du soleil. Elle éblouit. Ça ne glisse guère, mais c’est
peut-être pour le mieux. Lisa a peur d’aller trop vite.
Les croix s’étirent vers le haut. Et les ronds se transforment en zéros.
L’embouchure de l’Iskitimka est une chaîne de bancs. L’eau étincelle en
contrebas. Dans le filet à provision des troncs et des branches. Elle bruit en
se jetant dans le Tom. Tout le long de l’année. Qui donc y déverse de l’eau
bouillante ? Quels elfes ou quels gnomes ?
— Papa, pourquoi il n’y a personne aujourd’hui ? Même les chiens ne sont pas
venus se promener.
Lev regarde en haut. En direction des peupliers, des maisons et de la nymphe,
mère des champs. Sur l’étendue blanche virginale, trois lignes parallèles.
Laissées par la luge, une Argamak munie d’un volant. Rien d’autre. Ils sont
des pionniers.
— Tout le monde attend qu’il fasse plus chaud. Ils ont rangé leurs vêtements
d’hiver. Nous sommes seuls à affronter le froid.
— Les chiens ne changent pas d’habits, proteste Lisa après un temps de
réflexion. Ils portent toujours un manteau de fourrure. Tu voudrais devenir un
chien ? Pour jouer.
C’est la journée des questions et des réponses. Lev n’a qu’une seule question.
Qu’il a déjà posée avant-hier.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Une écriture magique qui embellit un simple geste d'amour, l'imaginaire, les
paysages en toile de fonds,... Un livre que je conseille pour les amoureuses
et amoureux de la littérature russe contemporaine, et bien sûr, pour toutes
les curieuses et curieux comme moi. - Bookycooky, Babelio
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