- EAN13
- 9782715237834
- Éditeur
- Mercure de France
- Date de publication
- 19/02/2015
- Collection
- Le Temps retrouvé
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Correspondance avec Horace Walpole (1766-1780)
Madame Du Deffand
Mercure de France
Le Temps retrouvé
La marquise du Deffand tient salon rue Saint-Dominique, où se pressent
écrivains, mondains, aristocrates et philosophes. Tous partagent la drogue de
la sociabilité et le goût idolâtre de la langue, passions si prenantes que,
lorsque Mme du Deffand devient aveugle, à l’âge de cinquante-six ans, elle ne
se sent pas détruite. Son grand œuvre, ce sont ses lettres, qu’elle dicte
désormais, véritables chefs-d’œuvre aux amis. Quand l’aristocrate anglais
Horace Walpole passe par Paris en 1765 et croise Mme du Deffand à la fin de
l’été, il est lui aussi célèbre – écrivain dilettante, voyageur, excentrique,
élégant. L’audace de la marquise étonne et séduit bientôt Walpole. Elle est
plus vivante que jamais. Cette singularité le conduit à entamer une
correspondance, en avril 1766, qui ne cessera qu’avec la mort de Marie du
Deffand, en 1780. Plus que tout, la salonnière redoute l’ennui. Elle est
toujours en quête de nouveau et, plus profondément, d’étrangeté. Chez Walpole,
l’auteur du Château d’Otrante, prototype du roman noir anglais, elle est
séduite par l’imagination. Il y a entre eux un accord de fantaisies et de
troubles, entre divertissement et mélodrame. Les lettres de Mme du Deffand
présentées ici plongent au plus profond de zones aventureuses et obscures,
celles de la passion amoureuse que l’on n’ose pas avouer mais que l’on dit
trop bien ; une part d’enfance qui, soudain, s’enfuit vers la nuit de la
vieillesse et de la mort. Mais il y a là, également, sous la plume sarcastique
et terriblement drôle de l’une des plus grandes épistolières françaises, une
chronique mordante de l’air du temps, cette douceur de vivre des salons, de la
cour et de la ville.
écrivains, mondains, aristocrates et philosophes. Tous partagent la drogue de
la sociabilité et le goût idolâtre de la langue, passions si prenantes que,
lorsque Mme du Deffand devient aveugle, à l’âge de cinquante-six ans, elle ne
se sent pas détruite. Son grand œuvre, ce sont ses lettres, qu’elle dicte
désormais, véritables chefs-d’œuvre aux amis. Quand l’aristocrate anglais
Horace Walpole passe par Paris en 1765 et croise Mme du Deffand à la fin de
l’été, il est lui aussi célèbre – écrivain dilettante, voyageur, excentrique,
élégant. L’audace de la marquise étonne et séduit bientôt Walpole. Elle est
plus vivante que jamais. Cette singularité le conduit à entamer une
correspondance, en avril 1766, qui ne cessera qu’avec la mort de Marie du
Deffand, en 1780. Plus que tout, la salonnière redoute l’ennui. Elle est
toujours en quête de nouveau et, plus profondément, d’étrangeté. Chez Walpole,
l’auteur du Château d’Otrante, prototype du roman noir anglais, elle est
séduite par l’imagination. Il y a entre eux un accord de fantaisies et de
troubles, entre divertissement et mélodrame. Les lettres de Mme du Deffand
présentées ici plongent au plus profond de zones aventureuses et obscures,
celles de la passion amoureuse que l’on n’ose pas avouer mais que l’on dit
trop bien ; une part d’enfance qui, soudain, s’enfuit vers la nuit de la
vieillesse et de la mort. Mais il y a là, également, sous la plume sarcastique
et terriblement drôle de l’une des plus grandes épistolières françaises, une
chronique mordante de l’air du temps, cette douceur de vivre des salons, de la
cour et de la ville.
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