Winnie Mandela, L'Ame noire de l'Afrique du Sud
EAN13
9782702145777
Éditeur
Calmann-Lévy
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Winnie Mandela

L'Ame noire de l'Afrique du Sud

Calmann-Lévy

Indisponible
L’Afrique du Sud passe pour « le pays de Mandela ». Mais l’homme qui incarne
le « miracle » politique en Afrique du Sud est si exceptionnel qu’il ne peut
être représentatif d’un pays couturé des plaies de l’apartheid. Ce privilège
ambigu revient à son ex-épouse, la « mère de la Nation » durant les décennies
de combat, mais qui n’est finalement pas devenue la Première dame de la «
nouvelle » Afrique du Sud, parce qu’elle s’est rendue coupable de crimes de
sang à la tête du Mandela United Football Club, sa milice personnelle.
    Peut-on combattre un système hideux comme l’apartheid, sans en emprunter
des traits, sans embrasser la violence et la haine ? Voilà le fil conducteur
de cette enquête biographique, riche en épisodes inédits, qui est aussi un
retour sur le passé et une interrogation sur l’avenir de l’Afrique du Sud. Il
s’agit ici de retracer une histoire extraordinaire, celle d’une fille du
Transkei qui « monte » à Johannesburg, la Cité de l’or, où elle épouse en même
temps que l’étoile montante de l’ANC, une lutte sans merci qu’elle devra mener
seule. Durant les vingt-sept années que Nelson passera debout en prison,
Winnie affronte l’apartheid au quotidien : elle est harcelée jour et nuit par
la police, séparée de ses deux filles, torturée en prison, trahie par des «
amis », assignée à résidence puis « bannie » au cœur du pays afrikaner,
totalement isolée dans la « petite Sibérie » qu'est son exil intérieur. En
dépit de toutes ses blessures intimes, c’est Winnie qui inspire la résistance
contre l’ordre ségrégationniste, c’est elle – bien plus que l’ANC - qui est en
phase avec les townships rebelles, d’abord avec la jeunesse de Soweto, en
1976, puis avec les ghettos du pays tout entier au milieu des années 1980.
Cependant, à l’heure de la « libération » négociée, elle perd, outre ses
postes dans le mouvement anti-apartheid arrivé au pouvoir, à la fois son mari
et son honneur. Elle n’est plus qu’une icône abîmée. Et si c’était cela la
vraie image de l’Afrique du Sud, le « pays de Mandela » qui se révèlera après
la mort de Nelson ?
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