Sur les traces du Bouddha, Roman
EAN13
9782360571222
Éditeur
L'Asiathèque
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Sur les traces du Bouddha

Roman

L'Asiathèque

Indisponible
Les aventures incroyables de deux pélerins chinois.

Le récit détaillé des voyages que firent, au VIIe siècle, les moines chinois
vers l'Inde, à la recherche des textes bouddhiques. Parmi ces pèlerinages
riches en péripéties, celui de Hiuan-tsang est le plus renommé car il inspira
l'un des plus célèbres romans de la littérature chinoise, La pérégrination
vers l'Ouest.

Suivez pas à pas les péripéties de pélerins chinois qui, animés par leur foi,
se dirigent vers l'Inde afin d'y trouver des textes bouddhiques.

EXTRAIT

À ces mots, Çîlabhadra ne put retenir ses larmes. Et il fit raconter à Hiuan-
tsang l’extraordinaire pressentiment qu’il avait eu de son arrivée : Quelque
temps auparavant, souffrant d’une cruelle maladie, il avait désiré mourir. Une
nuit, il vit en songe trois divinités. Leur taille était belle et leur figure
pleine de dignité, ils étaient vêtus d’habits de cérémonie aussi légers que
brillants. Le premier était couleur d’or, le second de lapis-lazuli, le
troisième d’argent blanc. C’étaient les bodhisattva Mañjuçrî, Avalokiteçvara
et Maitreya. Ils lui étaient apparus, lui ordonnant de vivre pour répandre au
loin la Loi sainte avec la doctrine idéaliste, et d’attendre pour cela
l’arrivée d’un religieux venu de Chine auquel il enseignerait la science. «
Puisque mon arrivée, répondit Hiuan-tsang, est d’accord avec votre ancien
songe, veuillez m’instruire et m’éclairer ; mettez le comble à ma joie en me
permettant de vous montrer les sentiments d’un disciple docile et dévoué ! »
Le pèlerin chinois avait enfin trouvé le maître omniscient, le métaphysicien
incomparable qui allait lui révéler les derniers secrets des systèmes
idéalistes. Car, avec lui, Hiuan-tsang atteignait la pure tradition de
l’École, transmise de maître à élève par une lignée de métaphysiciens de
génie. Les fondateurs de l’idéalisme mahâyâniste, Asanga et Vasubandhu, dont
la production, d’après MM. Sylvain Lévi et Takakusu, se place au Ve siècle de
notre ère11, avaient eu pour disciple le logicien Dignaga ; Dignaga avait
formé Dharmapâla, chef de l’École de Nâlandâ, mort vers 560, et Dharmapâla, à
son tour, avait été le maître de Çîlabhadra.
C’était donc bien tout l’héritage de l’idéalisme bouddhique que Çîlabhadra
allait assurer au monde sino-japonais, et la Siddhi, le grand traité
philosophique de Hiuan-tsang dont nous parlerons tout à l’heure, n’est pas
autre chose que la Somme de cette doctrine, l’aboutissement de sept siècles de
pensée indienne.

À PROPOS DE L'AUTEUR

René Grousset (1885-1952) fait partie d'une famille d’universitaires. Il fait
ses études à Montpellier où il obtient sa licence d’histoire et de géographie
à 18 ans. Il se passionne pour l’Asie qu’il considère dans sa globalité et
avec la volonté de mettre à la portée du public cultivé les travaux érudits
orientalistes. Après la Grande Guerre, où il a été grièvement blessé, il
partage ses activités entre trois domaines : l’administration des musées, une
impressionnante production d’ouvrages et l’enseignement. Grand humaniste, ses
publications abondantes suscitent à la fois l’étonnement et l’admiration par
l’étendue et la maîtrise des connaissances qu’elles supposent. Avec Sur les
traces du Bouddha (1929), Grousset entraîne le lecteur dans une description
des civilisations à propos du voyage de Chine en Inde du pélerin Hiuan-tsang
(VIIe s.). Il est élu à l'Académie française en 1946.

André Bareau (1921-1993) était un orientaliste français, historien spécialiste
du bouddhisme ancien. Il a découvert le sanskrit et le pali alors qu'il
préparait une licence de philosophie à la Sorbonne, avant d’étudier le chinois
et le tibétain. Docteur ès lettres, il fut professeur au Collège de France de
1971 à 1991, puis directeur d'études de philologie bouddhique à l'École
pratique des hautes études.
S'identifier pour envoyer des commentaires.