Les cannibales n'ont pas de cimetière
EAN13
9782246789833
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les cannibales n'ont pas de cimetière

Grasset

Indisponible
Unité de lieu : le Paris des barricades en mai 1968 Unité de temps : du matin
du 10 à l'aube du 11mai, vingt-quatre heures dans la vie d'un homme comme
l'époque moderne n'en produit plus et à qui on ne fait pas la blague des
leçons de l'Histoire. Unité d'action : une course contre la montre entre la
mort et l'aveu. Nous suivons les déambulations d'Outremer - bientôt 70 ans,
écrivain, membre de l'appareil clandestin de la Troisième Internationale,
volontaire en Espagne, torturé en 1937 par la police stalinienne à Barcelone,
ancien de la 2° DB de Leclerc, pédéraste dandy qui « n'a été que d'une seule
internationale, celle de l'immoralisme », morphinomane, fumeur, buveur - du
matin où il apprend la nature de sa terrible maladie à l'aube suivante où, au
sortir des barricades et des combats de rue, dans les vapeurs de la mescaline
et des gaz lacrymogènes, il est parvenu à confesser ses crimes à une jeune
femme poursuivie toute la nuit telle une chimère. Cette journée sera rythmée
par de courts chapitres qui sont autant de stations sur le chemin de croix
d'une mémoire envahissante : traversée agitée de Paris dans un taxi ; visite à
un grand patron de médecine trop cérémonieux ; leçon de choses à son éditeur ;
halte au restaurant d'un ancien fusilier marin pour qui il sera toujours « mon
Commandant » et où une jeune femme, Véronica, sosie de sa soeur Geneviève
morte en déportation, lui propose de partir en chasse à travers une ville
gorgée d'adolescents en colère ; conversation avec son ami ministre qui a
combattu lui aussi en Espagne ; tête à tête tumultueux avec le producteur d'un
documentaire sur son chef de maquis, dont il noircit mensongèrement la mémoire
; et ainsi de suite... Mais quels sont donc ces crimes abominables qu'il
confiera au petit matin à Véronica ? Elle seule pourrait le dire. Quant à
Outremer, il mourra une semaine plus tard d'une overdose d'héroïne.
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