La Mer, le matin
EAN13
9782221133477
Éditeur
Robert Laffont
Date de publication
Collection
Pavillons
Langue
français
Langue d'origine
italien
Fiches UNIMARC
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La Mer, le matin

Robert Laffont

Pavillons

Indisponible
Deux mères et deux fils que la Méditerranée sépare.
Deux rives, deux pays, deux histoires que l'Histoire avec un grand H relie
pourtant.



En Libye la révolte gronde. La guerre éclate. Dans un pays en proie à la
violence, en pleine déroute, certains n'ont plus le choix. Il leur faut partir
avant d'être tués, comme Omar, le mari de Jamila. La jeune femme part donc
avec son petit garçon, Farid, trop jeune pour comprendre la violence des
hommes. Farid ne connaît que le désert. La terre de ses ancêtres bédouins. Il
n'a jamais vu la mer. Mais Jamila sait que le salut est là, que leur unique
chance de survie est d'embarquer sur l'un de ces bateaux qui promettent de les
mener en Sicile.
Jamila a donné tout son argent au passeur, elle n'a plus rien, plus rien que
cette dérisoire amulette qu'elle a nouée autour du cou de Farid, plus rien que
son châle qui le protégera du soleil et du sel, plus rien qu'un peu d'eau
qu'elle lui donne goutte à goutte, pour qu'il ne meure pas. Et cette force que
le désespoir donne aux mères.
De l'autre côté de la mer, vit un autre garçon, Vito, qui ne sait que faire de
ses dix-huit ans. Vito est né en Sicile mais sa mère, Angelina, a vu le jour à
Tripoli. Pendant onze ans, elle a été arabe. Avant qu'en 1970, Kadhafi, ayant
pris le pouvoir, chasse les colons italiens de cette " quatrième rive " de
l'Italie où la faim les avait poussés à émigrer. Elle est partie avec ses
parents, qui n'ont jamais pu se sentir chez eux en Italie. Un jour, Angelina a
su que les Italiens pouvaient revenir en Libye. Faire du tourisme. Kadhafi
était l'ami de Berlusconi. Alors Angelina est retournée à Tripoli avec son
fils, Vito, et sa mère, Santa. Angelina a marché sur les traces de son passé,
de celui de tous ces Italiens qui ont travaillé la terre de Libye, de ses
parents qui avaient repris une petite fabrique de bougies. Elle a même
retrouvé Ali, son ami d'enfance. Mais la Libye n'est plus le pays de ses
jeunes années, et Ali n'est plus le garçon d'autrefois.
L'été n'en finit pas de s'achever. Vito traîne sur les plages son mal de
vivre. Sur la grève, la mer dépose les débris d'un naufrage, les débris d'une
histoire. Celle de tous ceux qui ont voulu fuir leur pays mais qui
n'accosteront jamais aux rives de l'Italie. Vito ramasse ces vestiges sur la
plage. Il sait, il sent qu'il lui faut préserver la mémoire de ces jours
terribles. Il colle ses trouvailles sur un immense tableau bleu. Au centre,
une de ces amulettes porte-bonheur que les mères arabes mettent au cou de
leurs enfants pour les protéger du mauvais sort.
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