Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen Âge
EAN13
9782130737582
Éditeur
PUF
Date de publication
Collection
Noeud gordien (le)
Langue
français
Langue d'origine
français
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Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen Âge

Puf

Noeud gordien (le)

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Comment évoquer Saint Jacques sans lier ce nom à celui de Compostelle ? C'est
justement au retour d'un pélerinage à Saint Jacques de Compostelle en 1982 que
l'auteur a entrepris une recherche historique sur le culte de Saint Jacques et
ses pèlerins en France au Moyen Age. Les résultats de cette recherche
bousculent les idées admises habituellement sur le culte de Jacques le Majeur
enterré en Galice. Compostelle a bien sûr sa place dans la légende construite
au 12e siècle à partir d'un rêve de Charlemagne, de même que dans les
relations politiques en particulier avec la Bourgogne et dans l'imaginaire de
la Chevalerie. Nul doute que cet imaginaire n'ait aussi imprégné les esprits
des pèlerins rendant un culte à un saint Jacques à la fois un et multiple dans
l'un des nombreux sanctuaires qui lui étaient dédiés. Car Saint Jacques est
naturellement et incontestablement très vénéré en France au Moyen Age mais il
semble devoir sa popularité bien davantage à l'influence de "L'Epitre de
Jacques" qu'à l'aura de Compostelle. Les pèlerins allant jusqu'en Galice
n'étaient pas très nombreux. Pourtant l'auteur s'est attachée à les identifier
et à nous les faire connaître, mais elle n'a pas trouvé traces des foules
immenses dont on parle trop souvent à tort. Ce n'est qu'au 16e siècle après la
Contre Réforme et la disparition de la plupart des sanctuaires locaux que
Compostelle finit par s'imposer comme lieu de culte unique marquant ainsi la
victoire de Jacques le Majeur. Texte de couvertureLe pélérinage à Saint
Jacques de Galice passe pour avoir été l'un des trois grands pèlerinages de la
chrétienté avec Rome et Jérusalem. Son histoire légendaire raconte que, depuis
le moment où fut redécouvert le tombeau de Saint Jacques au IXe siècle, dans
le lointain Finisterre, des foules dévotes se sont précipitées pour vénérer le
saint apôtre inhumé là par la grâce d'une série de miracles. Ce livre replace
cette histoire dans son contexte médiéval, il propose au pèlerin d'aujourd'hui
la compagnie de ses lointains prédecesseurs, s'efforçant de tracer des
portraits aussi fidèles que possible. Il essaie d'individualiser ceux qui
furent bien réels de ceux, fictifs, qui ont été inventés par une littérature
politique, romanesque ou hagiographique. Vrais ou mythiques, aucun n'est à
écarter car tous sont le reflet de perceptions différentes du pèlerinage selon
les époques. Paradoxalement peu d'études parlent des pèlerins, les recherches
historiques étant largement consacrées à la grandeur de Compostelle à laquelle
contribuait la foule de pèlerins anonymes, cherchant leur salut dans la
douleur, le renoncement et la prière au milieu de mille dangers.
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