- EAN13
- 9782081377592
- Éditeur
- Arthaud
- Date de publication
- 03/05/2017
- Collection
- L'esprit voyageur
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Amère libération
Italie 1944, la douleur insensée du passé
Éliane Patriarca
Arthaud
L'esprit voyageur
Autre version disponible
-
Papier - Arthaud 19,90
"Longtemps, j’ai ignoré la tragédie qui s’abattit au printemps 1944 sur la
Ciociaria, ma région d’origine en Italie, ces innombrables exactions
perpétrées par les “Libérateurs”, les troupes coloniales françaises, à
l’encontre de la population civile : les viols des femmes, hommes, garçons ou
fillettes, devant leurs proches. Par l’outrage sexuel, les soldats français
ont martelé la défaite et l’humiliation dans la chair des Italiens. Longtemps,
j’ai ignoré l’enfer qu’avaient enduré durant neuf mois les familles de cette
terre, entre mer et montagne, dont je viens. J’avais entendu mes grands-
parents, mes parents évoquer les années de guerre, les fascistes et les
Allemands, la faim et la malaria, la vie en France après. Mais jamais un mot
sur les violences commises là-bas par le contingent français… À l’été 2015,
j’ai voulu ouvrir le linceul de l’oubli, lever le voile de la honte, partir
sur les traces des “Marocchinate”, ces milliers de femmes italiennes violées
en 1944 par des soldats du Corps expéditionnaire français, et oubliées."
Ciociaria, ma région d’origine en Italie, ces innombrables exactions
perpétrées par les “Libérateurs”, les troupes coloniales françaises, à
l’encontre de la population civile : les viols des femmes, hommes, garçons ou
fillettes, devant leurs proches. Par l’outrage sexuel, les soldats français
ont martelé la défaite et l’humiliation dans la chair des Italiens. Longtemps,
j’ai ignoré l’enfer qu’avaient enduré durant neuf mois les familles de cette
terre, entre mer et montagne, dont je viens. J’avais entendu mes grands-
parents, mes parents évoquer les années de guerre, les fascistes et les
Allemands, la faim et la malaria, la vie en France après. Mais jamais un mot
sur les violences commises là-bas par le contingent français… À l’été 2015,
j’ai voulu ouvrir le linceul de l’oubli, lever le voile de la honte, partir
sur les traces des “Marocchinate”, ces milliers de femmes italiennes violées
en 1944 par des soldats du Corps expéditionnaire français, et oubliées."
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