Petit éloge des vacances

Frédéric Martinez

Folio

  • 15 juillet 2013

    Un éloge qui tombe à plat...

    La quatrième de couverture laisse espérer de belles réflexions philosophiques sur les vacances, le temps qui file dans nos vies, nous laissant haletant face à un quotidien insignifiant qu'il faut rendre passionnant à l'heure des congés.
    Mais si effectivement quelques réflexions émaillent les anecdotes de Frédéric Martinez, elles sont trop rares pour offrir un véritable intérêt à ces courts récits.
    Pourtant Frédéric Martinez est un écrivain qui soigne son style. Les mots sont pensés, pesés, les métaphores filées, la syntaxe calibrée. Ainsi les tableaux des belles inconnues ou des séjours au bord de mer sont poétiques.
    « Accepter les caprices du temps ; accepter l’imprévu ; le silence et les temps morts. Savoir s’ennuyer. Ces petits renoncements trament l’étoffe des vacances. » (p. 16)

    Mais les sujets choisis, souvent de belles jeunes femmes croisées dans la rue sur lesquelles l'auteur fantasme, sont rapidement lassants. L’ensemble est très inégal et ne décolle pas beaucoup : les anecdotes sont a priori issues de l’imagination de l’auteur, qui extrapole à partir d’une silhouette croisée des destins vacanciers, si bien que le manque de souffle, de vécu se fait rapidement sentir.
    Le petit supplément d’âme qui aurait permis de donner de la profondeur aux propos nous échappe.