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    6 mai 2021

    Beyrouk est prolifique cette année, après son Parias, et c'est tant mieux, car ses textes sont d'une grande beauté. Ils allient poésie, puissance, simplicité. Les images affluent ainsi que les émotions. Un peu comme Parias, ce roman est celui d'un homme qui se pose pas mal de questions sur sa vie, ses actes, ceux de son père et leurs conséquences. Ce roman puise dans différents genres, le policier, le roman d'introspection, le conte, tout cela dans des paysages très présents : le désert et les villes que visite le groupe de touristes.

    Beyrouk parle aussi de la société contemporaine qui s'oublie dans des images et du bruit incessants : "Omom savait bien pourtant que cette planète était la plus bruyante de tout l'univers, il savait qu'elle déversait des milliards de décibels dans le grand espace, que la majeure partie de ses habitants ne distinguaient plus les sons qui chaque instant leur détraquaient l'ouïe et l'entendement. Les mauvais djinns leur bouchaient les oreilles pour leur voler leur esprit." (p.110) On ressent à la lecture un besoin à un retour à l'écoute de la nature et d'autrui. Du calme, du silence, du temps pour se reposer "l'ouïe et l'entendement".

    C'est un tellement beau texte qu'il procure un peu cela cette sensation de repos, de silence. Y entrer c'est accepter de s'isoler un moment pour en profiter au maximum, de - tenter - de faire abstraction du monde autour, du bruit, juste pour en profiter.