Scènes de vie en Corée, Un essai d'interprétation
EAN13
9782360571178
Éditeur
L'Asiathèque
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Scènes de vie en Corée

Un essai d'interprétation

L'Asiathèque

Indisponible

Autre version disponible

Un voyage dans ce que la Corée a de plus authentique.

Vie quotidienne, relations familiales et professionnelles, loisirs, histoire,
langue et écriture : 17 thèmes pour appréhender la culture de la Corée du Sud,
avec des références à des termes spécifiques de la langue coréenne.

Grâce à cet ouvrage articulé autour de 17 thèmes, laissez-vous séduire par la
Corée du Sud et apprenez à appréhender la culture de ce fascinant pays.

EXTRAIT

Ainsi va la mode telle que la pratique la société coréenne. Elle avance par
vagues qui se propagent de proche en proche et vont s’échouer sur l’autel de
la consommation avant d’être rattrapées par celles qui suivent. Le mouvement
est perpétuel, à haute fréquence et magistralement orchestré. On dépense des
fortunes — que l’on n’a pas toujours mais que l’on trouve — pour suivre le
rythme et tenir son rang. Le « pas cher » n’a pas bonne presse et, même dans
les milieux modestes, on se saigne pour être à la hauteur et ne pas perdre la
face. On se ruine pour offrir un mariage luxueux à son enfant. On ne se
demande pas ce que l’on veut réellement faire de sa vie, on suit. On ne se
pose pas la question de savoir si on a vraiment besoin de se faire refaire le
nez ou la mâchoire, on le fait. Autrefois il fallait sortir d’une bonne
université ou se distinguer par sa générosité. Aujourd’hui, il ne suffit plus
d’être intelligent ou gentil. Il faut être BEAU. Le « look » donne une chance
d’exister socialement. Il y a eu translation : on est passé d’une priorité
d’ordre moral à une priorité d’ordre visuel. Si on en vient à délaisser son
image, on aura beau être le plus génial des êtres de la terre, on aura loupé
la chance de sa vie : être le plus envié. Car tout est là, on veut être beau
pour être regardé et jalousé. Depuis bien longtemps, la poursuite de la
notoriété a joué un rôle moteur dans la société coréenne mais c’est
vraisemblablement la première fois que l’on accorde tant de pouvoir au oemo
(외모), à « l’apparence (mo) extérieure (oe) ».

À PROPOS DE L'AUTEUR

Martine Prost, auteur de Scènes de vie en Corée et de Halabeoji, ouvrages
publiés à l’Asiathèque en 2011, a été maître de conférences à l’UFR de langues
et civilisations orientales de l’université Paris-Diderot et directrice de
l’Institut d’études coréennes au Collège de France. Maintenant à la retraite,
elle vit en Corée.

Pierre Cambon (né en 1955) a fait des études d’histoire, d’histoire de l’art
et d’archéologie à la Sorbonne et à l’École du Louvre, tournées vers l’art du
Gandhara ou bien l’Asie centrale. Séduit par la Corée, qu’il découvre en 1981,
il en apprend la langue et épouse Kim Sang-lan, artiste et professeur alors à
l’université Wonkwang. Attaché culturel auprès de l’ambassade de France à
Séoul de 1988 à 1992, il est chargé, à son retour en France, de créer un
département des antiquités coréennes au musée Guimet – jusque-là rattachées à
la section Japon. Par deux fois, il est envoyé en Corée du Nord comme
consultant par l’Unesco. En 2001, il a publié à la RMN L'Art Coréen au Musée
Guimet (2001) et Paysages de Corée au pays des lettres (2001), puis y a dirigé
la publication de Afghanistan : Une histoire millénaire (2002).
S'identifier pour envoyer des commentaires.